vendredi 18 janvier 2013

Retour sur les aveux de Lance Armstrong

- "Oui ou non, avez-vous pris des produits interdits, du dopage sanguin, lors de chacune de vos sept victoires dans le Tour de France ?" 
- "Oui." 
Voila comment Lance Armstrong a mis fin à plusieurs années de mensonges. Interviewé par Oprah Winfrey, le cycliste texan a avoué avoir eu recours à différents produits dopants au cours de sa carrière : EPO, hormones de croissance, transfusions sanguines ou encore de la cortisone. 




Tout le monde le savait, le pensait, voire l'avait prouvé comme Pierre Ballester et David Walsh dans L.A. Confidentiel (ici) et c'est chez Oprah que "Lance" a avoué. Pas auprès d'un grand journal ou sur ESPN, la chaine américaine de sport en continu, ou encore sur CNN. Non. Chez Oprah. Celle qui est probablement la femme préférée des Américains. Histoire de peut-être rendre plus humain une confession qui bouleverse les plus naïfs, ou pire : les plus hypocrites.

Non, L.A. n'est pas en train de montrer la taille de la seringue

Cet aveu, Armstrong le fait après avoir été acculé par l'agence américaine anti-dopage (l'Usada) ces derniers mois, mettant ainsi fin à une longue suspicion. Il a avoué, tant mieux. Toute personne suivant le Tour de France savait qu'il était dopé, mais il a enfin osé avouer. Se soulager d'un poids qui devait le ronger depuis des années, même s'il avait l'air de montrer le contraire sur son compte Twitter (ici). Mais désormais, Lance fait pénitence à la télé auprès de ses fans : "Je vois la colère des gens qui m'ont supporté et qui ont cru en moi. Vous avez tous le droit de vous sentir trahis. Et c'est ma faute, et je passerai le reste de ma vie à essayer de gagner à nouveau leur confiance"

Sans retenue, l'ex septuple vainqueur du TdF a parlé de tout, y compris de "cette culture du dopage" contre laquelle il avoue ne pas s'être battu. "C'est là mon erreur" confesse le Texan. Mais il ne dévoile pas pour autant d'informations sur cette culture. Pourquoi ? Difficile à dire. Peut-être qu'il ne veut pas briser tout un système, un sport et une course (le Tour) qu'il aime, ou qu'il croit aimer. Peut-être qu'il attend un pardon afin de pouvoir continuer sa reconversion dans le triathlon.

"Pensiez-vous que vous étiez en train de tricher ?" "Non."


Cette réponse est la plus frappante et indique à quel point le cyclisme doit être dans un état catastrophique. Mais doit-on pour autant boycotter le TdF, l'épreuve reine du sport où le dopage serait le plus présent ? Non. Car selon les dires d'Armstrong, la lutte contre le dopage progresse grâce au passeport biologique. Un outil qui l'aurait d'ailleurs convaincu de ne pas se droguer lors de son retour en 2009 et 2010. Pourtant, les mobilettes Contador, Schleck et maintenant Wiggins sont toujours là.

Contador (Tour 2007, 2009 ; Giro 2008 et Vuelta 2008, 2012)  a déjà été mêlé à des affaires de dopage. Les instances lui ont même retiré son Tour 2010 qu'il avait remporté devant Andy Schleck. Après deux ans (rétroactifs) de suspension, il a fait son retour à la compétition le 5 août 2012 et remporté la Vuelta.
Schleck est globalement transparent depuis plusieurs mois et l'instauration de ces passeports biologiques. Précisons au passage que le luxembourgeois n'a pas pris part à la dernière Grande boucle.
Wiggins est un ancien pistard reconverti montagnard. Il a un morphotype similaire à celui de l'Americain, mais parait moins fort, moins souverain que ce dernier. Lors de son Tour victorieux, le Britannique a dû lutter contre son coéquipier Christopher Froome.  Les successeurs d'Armstrong sont donc au moins autant suspects que le Texan ne l'a été.

Qu'adviendra-t-il alors le jour où Wiggins, dernier vainqueur du Tour de France, ou encore Schleck seront (éventuellement) mêlés à une affaire de dopage (ce que je ne leur souhaite évidemment pas) ? La fin du Tour ? La désertion du Tour par ces foules de passionnés, d'amour de la bicyclette ? Tout peut être envisagé.

Exploit


Quoiqu'il en soit, drogué ou pas, les performances de ces sportifs hors normes restent extraordinaires. Même sous EPO, grimper 3 cols hors-catégorie dans une étape est toujours une performance même si le cycliste "triche". Mais peut-être est-ce le système qui est malade. Peut-être que les organisateurs des épreuves en demandent trop aux sportifs au nom de l'audimat et du suspens.

Pour conclure, je dirais que certes les "tricheurs" font du mal à ce sport mais qu'ils ne sont qu'une partie du problème. Tant de choses - notamment le rôle de l'UCI dans le système Armstrong - restent à éclaircir.

Bref tout ceci n'engage que moi, mais j'avais besoin de le mettre sur "papier" car je n'aime pas les lynchages collectifs comme celui que L.A. va subir. Point.

jeudi 17 janvier 2013

Mercato à Lyon : les joueurs de l'OL sur le départ

Jean-Michel Aulas l'a dit et redit, l'Olympique lyonnais est vendeur pour dégraisser un imposant - et coûteux - effectif de 27 joueurs. Après Lloris, Cissokho, Cris et Källström cet été, d'autres joueurs vont quitter Lyon dans les jours à venir. L'OL, actuellement en tête de la Ligue 1, va-t-il arriver à tenir le rythme avec un effectif diminué ? Réponse joueur par joueur.


Toujours parvenir à refourguer ses joueurs, malin Aulas

Le départ catastrophique


L. Lopez
La rumeur galopante annonce depuis plusieurs jours un départ de Lisandro pour la Juventus Turin. Si Jean-Michel Aulas ne nie pas les contacts entre son joueur et le club lombard, il a toutefois tenu a mettre les choses au clair sur le plateau de BeIn Sport : "L’offre de la Juventus Turin n’a pas été revue à la hausse. Je connais bien les dirigeants, je crois qu’ils ne feront pas de nouvelle offre". Circulez y a rien à voir !
Malgré tout, le problème Licha subsiste. Lui qui en a marre d'être sacrifié en jouant sur le côté gauche, il veut jouer à la pointe de l'attaque où il est meilleur. Mais Bafétimbi Gomis est plutôt performant à ce poste, et Rémi Garde a intérêt à faire jouer le Français, et ce pour différentes raisons.
Tout d'abord, Gomis est théoriquement sur la "liste des transferts" comme la plupart des Olympiens.  Le coach lyonnais est donc obligé de le faire joueur afin d'augmenter sa valeur marchande. Ensuite, Garde l'a expliqué et même rabâché : il veut joueur en 4-3-3. C'est sa philosophie de jeu. Et dans ce système, il n'y a qu'une seule place à prendre lorsqu'on est numéro 9.
Si la menace italienne semble donc s'être éloignée, le risque de voir partir Lisandro cet été n'est pas à mettre de côté. A l'inverse de la majorité des joueurs en instance de départ, la perte de L. Lopez serait vraiment terrible pour Lyon. En effet, Lisandro reste un joueur fantastique, un "bon joueur" au sens strict d'un terme souvent galvaudé en Ligue 1. Si l'Argentin n'a pas beaucoup marqué cette saison - notamment en raison de son placement, son départ serait vraiment dommageable pour le club de Jean-Michel Aulas.

Les départs actés ?


Présentés en tête de gondole depuis plusieurs semaines, Michel Bastos et Jimmy Briand devraient quitter l'Hexagone dans les prochains jours.

M. Bastos
Le fantasque brésilien dont les problèmes de dos (et familiaux, l'un allant souvent de pair avec l'autre) l'ont éloigné du carré vert pendant un majeure partie de la saison est annoncé à Schalke 04. D'après Bild (ici) le club de Gelsenkirchen aurait proposé 5 millions d'euros mais Aulas en veut 8 pour ce joueur qui lui en a coûté 18 en juillet 2009. Quatre ans et 10 millions de perdus. Le temps des plus-values est bien révolu du côté de l'OL.
Indispensable les saisons précédentes, le Brésilien n'apparait que sporadiquement à Gerland depuis plusieurs mois. S'il claque encore des buts spectaculaires (voir ), le natif de Pelotas n'a eu aucune influence sur la surprenante première partie de saison de son club. Son départ ne serait donc pas directement handicapant pour Lyon. Mais Rémi Garde perdrait un joueur capable de débloquer une situation sur coup-franc.


Jimmy Briand
Abnégation. A défaut du génie ou de la classe, c'est l'adjectif qui qualifie le mieux Jimmy Briand : un joueur au service de l'équipe. Une qualité rare de nos jours. L'ailier droit à la technique efficace a toujours pêché devant le but mais a toujours "mouiller le maillot" comme on dit au bistrot.
Avec 37 matchs en Ligue 1 l'an dernier, il était l'un des joueurs les plus utilisés, mais pas le plus important malgré ses 9 buts et 5 passes décisives. Cette année, il a subi la concurrence d'un Lacazette en confirmation et des ischio-jambiers blessés.
Sur Infosport +, JMA confiait que "Besiktas a approché Briand, mais il s’agit d’un prêt". Il y aurait tout de même une option d'achat de 3 M€ pour l'ancien Rennais acheté 6M€ en 2010. Une perte nette pour la balance commerciale de l'OL mais ses finances se verraient alléger d'un salaire estimé à 280 000 €.
Le seul malheureux dans l'histoire sera Arnold Mvuemba, tout triste de voir partir son ancien partenaire du temps de leur jeunesse bretonne.

Mise à jour : d'après l'Equipe, le joueur aurait refusé de partir en Turquie. Mais d'autres clubs peuvent encore se présenter.

Le mystère breton


Yoann Gourcuff
Le fils de son père est envoyé dans diverses directions y compris la plus à la mode : Moscou ! Plus précisément au Spartak, club le plus populaire du pays et dirigé par le milliardaire Leonid Fedun qui ne serait a priori pas effrayé par le mirobolant salaire de Gourcuff (4,1 M€ / an). Lyon exige 10 M€ d’indemnité de transfert pour son joueur. Pour le moment, le Spartak n’aurait évoqué que la moitié de la somme demandée.
Mais le milieu offensif jouit encore d'une certaine popularité et d'autres candidats se présentent à lui : Arsenal, le FC Valence et le Zénit Saint-Pétersbourg
Si Aulas a perdu espoir sur le fait d'obtenir un transfert important, le salaire du Breton, qui n'a pas joué à Troyes samedi dernier, plombe réellement les finances du club. Reste à Gourcuff le choix de la destination ou d'être enfin au niveau auquel tout le monde l'attend.

Le déjà parti

Fabian Monzon
Trois titularisations en Ligue 1 par-ci, quelques autres matchs par-là, l'Argentin n'aura porté le maillot olympien qu'à 9 reprises cette saison. L'ancien niçois n'aura pas percé dans son nouveau club. Sans être mauvais, il n'a pas su relever le défi de la concurrence face à Mouhamadou Dabo.
Pour l'instant, c'est le seul joueur dont le départ est effectif puisqu'il a été prêté (avec option d'achat) au Brésil à Fluminense (Rio de Janeiro). Peut-être reviendra-t-il plus fort ? S'il revient ...



L'opération déstockage est donc bel et bien une réalité pour le deuxième budget de Ligue 1 qui a accuse un déficit de 28 M€ en juin dernier. Reste à savoir si le sportif va en pâtir. Pour l'instant, l'OL reste en tête du championnat devant le PSG et ne semble pas être - trop - perturbé par toutes ces rumeurs.

mardi 15 janvier 2013

Lyon sous la neige

On a de la chance ces dernières années puisque la neige nous fait l'honneur, ou l'horreur (c'est selon), de sa présence en janvier. Du coup, autant en profiter et prendre deux ou trois photos (en fait plus) au cours d'une petite promenade en ce mardi 15 janvier.


de la neige en hiver ? quelle idée !

Commençons donc par la place Bellecour (Lyon 2e) dont la face est est totalement enneigée. On peut même y voir un journaliste en train d'interviewer quelqu'un avec sa caméra.
Par contre, la face ouest (côté Saône) est plus dégagée et a priori plus fréquentée.


tout plein de traces de pas et vélos, comme quoi la neige n'empêche pas la circulation

L’œil attentif aux petits détails aura également remarqué que la grisaille dominait le ciel lyonnais en cette matinée blanche. Du coup, ce bon vieux soleil étant facilement prenable en photo, et bien j'ai profité.

sisi la gomette en haut à droite c'est le soleil

Cette photo est d'ailleurs l'occasion de parler de cette roue. Comme vous pouvez le remarquer, elle est différente de celle exposée pendant les fêtes de fin d'année. Mais pourquoi donc un changement de roue ? Pour une histoire de divorce. On en est décidément toujours à parler de mariage ces derniers temps. Bref. Si je me souviens bien, à la base il n'y avait qu'une seule roue, celle d'un couple, avec laquelle la Ville était engagée contractuellement. A leur divorce, le mari et la femme ont donc voulu - chacun de leur côté - continuer à remplir leur part du contrat. Et finalement, la roue de l'un succède à celle de l'autre. Pourquoi faire simple ...

Revenons à nous flocons.

L'an dernier, on a eu le droit au gel intégral de la fontaine des Terreaux. Une histoire qui n'a pas vraiment plu à notre ami Julien (fontainier de son état) qui a probablement piqué une bonne crise.

je sais pas s'il va sourire encore longtemps

Mais bonne nouvelle, pour l'instant la statue est simplement recouverte de neige.

"Tremper la patte dans l'eau ? Mais t'es dingue ma vieille !"

"C'est de toute beauté !"


Bon, c'est pas de la citation de haut vol mais rien d'autre ne m'est venu à l'esprit en fait. N'avez-vous, en effet, pas remarqué à quel point les statues prennent une autre dimension lorsqu'elles sont enneigées ? Eh bien moi : oui.

Les présidents :

Sadi Carnot

Je la connaissais pas cette statue d'ailleurs, plutôt sympa d'ailleurs. Elle se trouve jardin Charles Delestraint. Jardin qui, où ça ? A priori, c'est là (point blanc sur la carte).

content ?

Edouard Herriot, non loin de la préfecture également :

"J'ai un truc sur le nez là, un coup de main svp ?"

Toujours dans l'Histoire, cette ballade a été l'occasion d'aller jeter un oeil du côté du de l'amphithéâtre des Trois Gaules :

j'espère qu'ils ont pas fait le martyr de 177 en hiver ..

C'est dans ces vestiges gallo-romaines (qui à l'époque n'en étaient pas ...) que Sainte Blandine a été jetée aux lions et autres bêtes féroces venues d'Afrique.
D'ailleurs, en parlant de lions :

GROglaglaAAglaglaAA

Cette jolie vue depuis la statue du jardin des plantes donne sur la néanmoins jolie place Sathonay :

Garrrrde à vous !

Ci-dessus, la statue du brave Sergent Blandan mort dans les circonstances que nous connaissons tous ! (les plus curieux iront voir sur wikipedia)

Mais face à toute cette neige, que fait la mairie dont les abords sont glissants comme du verglas ?
Eh bien on agit ma bonne dame !

on joue travaille devant l'Hôtel de Ville

Y compris aux abords de nos berges enneigées !

je me moque mais j'ferais bien joujou avec truc

Berges où la neige s'est installée ...

Oh c'est tout blanc !

.. et où les oiseaux tentent de se dégeler les plumes en trouvant refuge sur la terre ferme.

"bruit d'oiseaux"

En fin de compte, je dirais indubitablement que Lyon gagne en beauté lorsqu'elle recouverte d'un léger manteau blanc. N'est-ce André-Marie ? (ouais, Ampère et moi sommes très proches)

"Pour sûr Arthur !"

Pour terminer, j'espère que vous avez apprécié ces petites photos récoltées à la sueur de mes pieds dans la neige ...

Ils sont grands, ils sont beaux : oui, ce sont Mes panards !

... et non à l'issue d'une ballade à Vélo'v.

bonne chance pour la promenade à bicyclette ...

Fin

samedi 12 janvier 2013

Troyes - Lyon : l'OL s'impose dans la douleur

L'Olympique lyonnais s'impose 2-1 dans la douleur face à une valeureuse équipe de Troyes. Une victoire qui permet à Lyon de reprendre la tête de la Ligue 1 suite au match nul des Parisiens la veille contre Ajaccio. Analyse.


Vosges, Aube : même combat ?


L'Olympique lyonnais devait relever la tête après l'élimination en coupe de France à Épinal. "J'espère que cette claque sera salutaire pour la suite" expliquait cette semaine Rémi Vercoutre dans les colonnes de France Football. C'est d'ailleurs une équipe relativement offensive qui s'est présentée au Stade de l'Aube à Troyes. Comme d'habitude, Gomis est en pointe, Bastos à droite et Lisandro sur ce fameux côté gauche qui ne lui sied guère. La surprise était au milieu de terrain avec la titularisation de Rachid Ghezzal. Placé sur la gauche, l'espoir avait pour but de soutenir Lisandro avec sa vitesse. Gonalons – désormais seul capitaine – et Malbranque complètent le trio central.

La partie débute bien pour Lyon qui ouvre vite le score sur corner par l'intermédiaire de Gonalons (11e). Sans forcément briller par le jeu, l'OL débloque la rencontre et Malbranque ajoute une nouvelle passe décisive à son compteur. Désormais obligés de faire le jeu, les hommes de Jean-Marc Furlan pèsent sur la défense lyonnaise par l'intermédiaire du jeune Jean et Darbion - auteur d'une frappe dangereuse à la cinquième minute. Lisandro se procure tout de même une belle occasion de but repoussée par le portier troyen (22e). Finalement, Benjamin Nivet concrétise la légère domination de l'Estac en marquant d'une magistrale reprise de volée du gauche à l'entrée de la surface (38e).


Le résultat sans la manière



Revenus aux score, les Aubois continuent à presser et dominer la rencontre jusqu'à la mi-temps. La rencontre est équilibrée mais l'habituel fond de jeu lyonnais n'est cette fois pas au rendez-vous. Rémi Garde agit en conséquence. Il sort Ghezzal pour Lacazette, et Gomis pour Fofana. Deux sortie justifiées vu le rendement des deux hommes à leur poste. Du coup, l'attaque des Rhodaniens change de configuration : Lisandro en pointe, Bastos à gauche et Lacazette à droite. Et l'OL arrive enfin à poser son jeu et prend l'avantage une nouvelle fois sur corner grâce à Umtiti (75e) qui crucifie les espoirs troyens.

Lyon reprend donc la tête de la Ligue 1 sans forcément y mettre la manière. On est en droit d'attendre une meilleure performance collective de la part d'un prétendant au titre. Surtout face à l'avant-dernier du championnat. Mais à défaut de la manière, Lyon est parvenu à montrer qu'il savait gagner ces matchs pièges difficiles à remporter, même quand l'équipe n'est pas en forme. Une qualité indispensable pour devenir champion.

La mauvaise nouvelle du soir reste la sortie de Malbranque à la 67e sur blessure (béquille). Et une fois de plus, Gourcuff n'a pas pris part à la rencontre. Il a d'ailleurs vite rejoint le vestiaire au coup de sifflet final.


jeudi 10 janvier 2013

Pourquoi le Virgin Megastore va fermer ?

Le magasin Virgin Megastore des Cordeliers devrait définitivement fermer dans les prochaines semaines. La franchise créée - et revendue en décembre 2007 -  par le fantasque Richard Branson s'est déclarée en cessation de paiement fin décembre, avant d'officiellement déposer le bilan ce mercredi 9 janvier au tribunal de commerce de Paris. Une faillite nationale aux conséquences dramatiques pour les employés lyonnais qui dénoncent une mauvaise gestion de Butler Capital Partners, l'actionnaire majoritaire.

Virgin Cordeliers


Comme souvent, tout commence à Paris. Le 19 décembre dernier, Virgin affirme vouloir résilier le bail de sa prestigieuse boutique des Champs-Elysées. Une déclaration qui sentait déjà le sapin à l'approche de Noël. Crainte justifiée puisque la franchise a officiellement déposé le bilan ce mercredi 9 janvier. Un acte aux conséquences locales, y compris pour le magasin des Cordeliers.

CGT, NPA, Front de Gauche étaient présents
Réunis hier soir (mercredi 9) sur le seuil de leur boutique, plusieurs salariés avaient installé un piquet de grève, délégué syndical et divers membres de partis (NPA, Front de Gauche) ou de syndicats (CGT cheminots) en tête. Si la plupart des employés sont "peu optimistes" quant à l'avenir de leur entreprise, dont l'activité peut (officiellement) tout à fait redémarrer, ils comptent néanmoins défendre leurs droits.

En effet, si le fond d'investissement Butler ne semble pas prêt à renflouer Virgin, il serait en revanche décidé à ne pas verser d'indemnités de départ à son personnel. "Butler est un fond d'investissement qui a de l'argent, avec des sociétés qui fonctionnent très bien (Partouche, Anovo, Sernam par exemple). Ils n'ont donc aucune raison de nous refuser ces indemnités" explique le délégué du personnel. Un traitement "injuste" pour certains qui sont présents depuis le début de l'aventure en mars 2000, et qui participent au fonctionnement d'un magasin en bonne santé.

Des erreurs structurelles


Car malgré un loyer mensuel exorbitant de 76 000 euros*, l'enseigne arrive tout de même à surnager face à Boulanger (ex Planet Saturn) et la Fnac Bellecour. "Le magasin était bénéficiaire entre 2004 et 2010, avant d'être plutôt à l'équilibre ces deux dernières années" selon un employé, et ce malgré un taux de passage en baisse au fil des ans. Alors quel est le problème de Virgin ? Principalement des erreurs structurelles sur la gestion du personnel et l'achat en ligne.

En effet, Virgin dispose aujourd'hui seulement d'un service d'achat de mp3 en ligne, "VirginMega", contrairement à son principal rival, la Fnac, où tous les produits sont commandables sur le net. La chaine de PPR a même acté l'automne dernier l'abandon de sa plateforme de commande de mp3, "Fnac Music", en raison de l'échec de cette dernière. Depuis le 1er janvier, les clients de la Fnac sont d'ailleurs orientés vers l'iTunes Store d'Apple. Pourquoi ? Car les services de ce type ne sont pas assez rentables. D'après Numerama.com (ici), un titre vendu 0.99 € ne rapporterait que 0.01 € à la plateforme VirginMega, et 70 centimes aux Majors.

L'échec de la méthode Virgin First


Viennent ensuite les problèmes de management et le fameux "Virgin First". Mis en place par "Butler" en novembre 2007, cette nouvelle méthode de travail dispendieuse n'a pas vraiment conquis les employés. Pourtant le nouveau patron avait mis 4-5 millions d'euros sur la table. De quoi payer les cabinets d'audit et les consultants spécialisés qui n'avaient pas prévu l'échec de cette nouveauté.

Arrivé peu avant la mise en place du "Virgin First", un employé explique que cette nouvelle approche de son travail était "contraignante". "On devait faire la mise en rayon et du rangement à des horaires précis, ce qui n'est pas forcément commode. Et surtout, on avait pour ordre d'aller continuellement vers le client pour lui proposer notre aide" d'après une "veste rouge". "C'était une attitude un peu agressive envers le client qui n'aimait pas forcément cela." Il est vrai que dans ces grands magasins le client préfère fouiller tranquillement avant de demander par lui-même.
Enfin de compte, les employés ont vite repris leurs habitudes classiques, "sauf lorsque le magasin était en audit, du coup on faisait comme on nous demandait mais c'était complètement idiot" témoigne un des manifestants.

L'avenir ?


Difficile d'envisager un avenir à Virgin, même si légalement tout est encore possible à ce jour, y compris le pire. C'est tout de même la motivation qui l'emporte parmi les grévistes : continuer à travailler au mieux et surtout poursuivre la lutte sociale pour leurs droits. Quitte à monter à Paris.

Au-delà du désastre économique et humain, ce dépôt de bilan participe à l'érection de la pierre tombale de l'industrie du disque physique et de la littérature. Hélas.

*pas donné pour cet ancien local ANPE

mardi 8 janvier 2013

Une année pachydermique ...

L'année va être lourde, très lourde. Des éléphants, des acteurs bi, voire tri-nationaux, le mariage pour tous. A peine 6 mois de présidence post-Sarkozy et tout traine des pieds. Encore une grande année en perspective.

j'avais pas le cœur de mettre une photo récente de BB ...

2013 débute à peine et les histoires chiantes commencent déjà. Désormais, on est arrivé à un point où le sort de deux pauvres éléphantes (que j'adorais aller voir) devient un débat national où tout le monde intervient : le préfet, le cirque Pinder, la ville, et la sainte protectrice de la cause animale, Brigitte Bardot. BB menace même de vouloir prendre la nationalité russe en signe de protestation. Grand bien lui fasse ! A croire que l'ancien empire des Tsars est devenu un phare démocratique vers lequel tous les êtres bafoués de ce monde doivent se tourner.
Mais revenons à nos moutons éléphants. Aussi triste qu'il soit, leur sort est source d'un sacré bazar, un mal bien français d'ailleurs.

Confiés au départ par le cirque Pinder au Parc de le Tête d'Or, Baby et Népal seraient malades. Pour le coup on est bien obligé d'utiliser le conditionnel car les avis divergent. Gilbert Edelstein, le patron de Pinder pense que les deux femmelles sont saines, mais pas le préfet du Rhône. Enfin, j'ai surtout l'impression qu'il s'en fout tout court. Puisqu'au final ces bêtes sont isolées de tous, et sont donc, par conséquent, sans danger pour les visiteurs et leurs congénères du Parc. Personnellement, un vétérinaire m'a confié "que les animaux ont la tuberculose, et qu'ils sont contagieux pour les animaux et les hommes". L'avenir nous le dira.

Petits soins

Tout le monde est au petit soin pour ces pachydermes, même la camarade BB. Ah, Baby et Népal ont bien de la chance dans leur malheur. Tout le monde est aux petits soins pour elles.

Bref, les articles s'enchaînent et se déchainent autour de leur santé. Je n'ose imaginer le tapage dans les semaines à venir quand le projet de loi sur le mariage pour tous va enfin franchir les portes de l'Assemblée et du Sénat. Heureusement, Najat Vallaud-Belkacem aura le loisir de nous distraire bien malgré elle. Faut dire qu'on rigole bien avec elle. C'est hélas ce qui arrive lorsqu'un politique lâche un flux continuel de paroles moralisatrices.
Quelle soit de gauche ou de droite, la morale n'aide en rien à faire avancer le pays pour lequel un gouvernement œuvre. La preuve, au lieu de se préoccuper des problèmes structurelles, les conversations de cafés inondent les radios et divisent les Français. Qui aurait pu penser que la manifestation contre le mariage pour tous aurait rassemblé autant de monde ? Pas moi.

Puis, comme disait feu Georges Frêche : "Les deux premières années vous devez un maximum impopulaire [...]. Ensuite, deux ans vous laissez retomber le flan et vous faites des trucs plus calmes. Et les deux dernières années plus rien du tout." Ça va peut-être duré que deux ans toutes ces conneries ...

Enfin bref. Heureusement que l'OL est là pour nous distraire, même si c'est pour l'instant au sens strict du terme (cf l'élimination en coupe de France par Epinal). Mais pour ça, j'ai plus confiance dans le foot que dans la politique. Remarque, les balourds existent aussi au foot non ?

Bonne année !