vendredi 15 mars 2013

Les TCL font votre éducation

Face à la foule, les TCL réagissent et éduquent les usagers qui a priori ne savent plus comment attendre, et rentrer dans un métro.
La preuve en image :

Métro Saxe-Gambetta, ligne B

Alors attention : il faut laisser les gens sortir avant de rentrer dans le métro. Et il faut attendre gentiment sur les côtés.
Merci Maman.

lundi 11 mars 2013

OL - OM : Lyon ne gagne pas sans créateur

A l'issu d'un match nul, dans tous les sens du terme, contre Marseille, l'Olympique lyonnais a affiché un faible niveau de jeu et s'est procuré peu d'occasions franches (3 tirs cadrés). Sans être inquiétante, la performance du milieu lyonnais d'hier soir était loin d'être rassurante. La faute à qui ? A Rémi Garde ou aux joueurs ?

ZzZzZz ... ah oui pardon, match moyen : 0-0

Les joueurs :

Maxime Gonalons. La valeur sûre. Le taulier de 23 ans a - comme d'habitude - fait son match. Sans être brillant pour autant, le milieu récupérateur a perturbé l'axe offensif marseillais qui n'a pas eu grand chose à se mettre sous la dent, à l'image de Gignac.
Pas grand chose à dire sur "Max" qui, à défaut d'être étincelant, a perturbé une timide attaque marseillaise auteure de 3 frappes cadrées, comme l'OL.


Gueïda Fofana. La révélation de l'année 2013 a déçu hier soir. Moins percutant que d'habitude, il n'a pas apporté grand chose offensivement, mise à part une frappe dans les étoiles. Mais peut-on le blâmer pour autant ? Non. Car s'il aime se porter vers l'avant, l'ancien havrais n'est pas du tout un milieu offensif - créateur pur souche. Tout comme Steed Malbranque d'ailleurs.



Steed Malbranque. "Box to box", en avant toute ! C'est ça le jeu de Malbranque qui excelle dans son rôle à l'unique - et indispensable - condition : être accompagné d'un numéro 10 pur jus capable de capter et redonner proprement les ballons dans le bon sens du jeu.
Or hier soir, c'est bien au franco-belge que Rémi Garde a confié ce rôle de meneur qui ne lui sied guère. Ainsi, il s'est retrouvé trop exposé face au milieu adverse. La preuve en est, hier soir, l'olympien a perdu 30 % de ses 86 ballons négociés. C'est trop pour un meneur de jeu.


Sans être mis en cause, ce trio n'a pas assez pesé contre Marseille hier soir alors que le milieu reste l'atout essentiel de l'OL. Comment Rémi Garde peut-il donc se mettre délibérément en danger, en jouant petit-bras, et en laissant Gourcuff et Grenier sur le banc, alors que les Gones doivent faire le jeu ? La peur de perdre.

2 défaites pour 2 milieux différents

En neuf matchs de Ligue 1 en 2013, l'OL a un bilan assez moyen avec 4 victoires, 3 nuls et 2 défaites contre Lille et à Ajaccio. Lors de ces deux revers, le milieu lyonnais était composé de Gonalons-Grenier-Malbranque contre Lille, et du trio d'hier (Gonalons-Fofana-Malbranque) contre les Corses.
La titularisation du trio "Gona-Fofa-Mal" a donc déjà connu des problèmes contre un adversaire moins valeureux que l'OM. Mais vu le résultat lillois, la présence de Grenier n'est pas non plus synonyme de victoire.
Sans être parfait, le milieu "Gona-Fofa-Mal" a tout de même convaincu par le passé grâce aux victoires à Troyes (1-2), et à Valenciennes (0-2). Deux adversaires qui ne sont pas vraiment des pointures à l'échelle nationale, l'un étant dans le ventre mou du championnat, et l'autre avant-dernier. Il semblerait donc que Rémi Garde ait choisi de jouer la sécurité hier soir. Un choix discutable pour un match où l'OL (53 points) aurait pu distancer un peu plus l'OM (50 points), et se rapprocher du PSG (57 points).

Faire le jeu

"En première mi-temps, on n’a pas su prendre le dessus sur notre adversaire et développer notre jeu de passes habituels. On a manqué de percutions. Je n’ai aucun regret car mes joueurs ont tout donné" a déclaré Garde a l'issu de la rencontre. Traduction : il manquait un joueur capable d'apporter de la vitesse et une bonne vision de jeu. En effet, sans être mauvais en son absence, l'OL affiche un tout autre niveau de jeu avec Grenier titulaire : victoire 0-4 face au coffre-fort bordelais en Gironde, et victoire 3-1 contre Lorient.
Garde a donc tranché pour la sécurité, et Gerland n'a pu que constater le résultat de l'opération : un match ennuyeux ponctué de rares occasions de part et d'autre. 

Si le coach lyonnais a choisi de jouer avec le frein à main, c'est parce que Grenier n'est peut-être pas encore prêt. Car l'OL est bel et bien tributaire de la performance du numéro 7 lyonnais lorsqu'il est sur le terrain. Pour être clair : si Grenier est moyen, Lyon, comme à Brest (1-1), ne gagne pas. Face à ce constat, Garde a donc choisi de ne pas trancher dans ce match ô combien important, sur un plan à la fois comptable et honorifique. 


Si on peut reprocher à Rémi Garde de ne pas avoir osé "jouer", au sens propre du terme, il est difficile de l'accabler pour autant car Grenier n'a peut-être pas encore l'étoffe suffisant pour jouer tous les grands matchs - après tout, il était titulaire lors de la victoire 1-4 au Vélodrome, sans toutefois livrer une grande performance. Du moins cette année. 

Car la saison prochaine, il aura l'expérience et le talent suffisant pour s'imposer, et être titulaire un soir de grand match. A moins que Gourcuff ne refasse surface. Mais ça, c'est un autre problème.


vendredi 1 mars 2013

AS Minguettes - Nancy : l'ambiance Coupe de France

La rencontre entre les Minguettes (CFA 2) et Nancy (L1) a été l'occasion de découvrir la fameuse ambiance de la Coupe de France. Cette compétition qui fait rêver les grands, les petits, les vieux et les jeunes. Car l'ambiance était bien le seul intérêt de cette longue et polaire rencontre. 

le nom de la rue fait rêver ...


Une histoire de gros sous. Oui, la Coupe de France, emblème des pauvres clubs amateurs, c'est aussi une histoire d'argent et, pour le coup, de stade de substitution. Car l'AS Minguettes (ASM) n'a pas joué son "match du siècle" à domicile mais au Matmut Stadium, antre habituellement dévouée à l'ovalie et au LOU. Mais ce déménagement exceptionnel ne s'est pas fait sans mal.
Pour faire court, le LOU aurait demandé (les points de vu divergent) 130 000 euros aux footeux pour céder leur stade. Une proposition indécente vu les moyens du club amateur qui refuse catégoriquement et accuse, par la même occasion, les rugbymen de vouloir régler un conflit larvé avec la mairie de Vénissieux. Ah l'ambiance Coupe de France, le don de soi, la générosité. Bref.
Finalement, tout est rentré dans l'ordre. Le match a eu lieu même si l'ASM avait tout de même quelques frais à régler. En effet, la rencontre face à Nancy tournait autour de 15-20 000 euros. Mais le quartier des Minguettes était présent en force dans les tribunes démontables du Matmut Stadium.

L'ambiance Coupe de France


Le temps de rejoindre l'émérite Alexandre Pasteur, vaillant commentateur sportif pour Eurosport, je pénètre dans le stade de tous les conflits. Stand de merguez bien équipé. Brasserie du LOU remplie de gens en train de trinquer. Des jeunes du "quartier" qui courent partout. Vente de billets de tombola. Ca y est, j'y suis dans cette fameuse ambiance Coupe de France.


y avait du monde !

Quasi plein. Plus de la moitié des 8000 places étaient occupées au cours du match. Et quelle ambiance ! Ca chante, ça tape des pieds sur le sol en tôle (ou dans le genre, bref, ça fait du bruit !). L'entrée des joueurs se fait sous un tonnerre d'applaudissements et d'encouragements pour les Vénissians, et d'insultes pour les Nancéiens. C'est les Minguettes tout de même.
La purge, le match débute après le coup d'envoi donné par Alain Caveglia. Au même moment, les commentateurs d'Eurosport qui se trouvaient sur ma droite, tourne le dos à la caméra pour regarder la pelouse. Le consultant du soir, Steve "Savigoal" Savidan, se met debout et commente le match avec un sacré débit. Il s'arrête sporadiquement pour laisser parler Alexandre, ou pour s'allumer une clope. Il faut le voir pour le croire !

Une très longue rencontre


"Nancy on t'encule". Des mots violents mais normaux dans le monde du football. On entend bien la même chose dans les tribunes de Ligue 1 après tout. Mais pour le coup, les spectateurs sont déchaînés, les invectives et les remontrances envers les joueurs pleuvent.

Et sur le terrain, pas grand chose à se mettre sous la dent. Il y a quelques bons éléments parmi les 22 joueurs. A Vénissieux, M. Cassara (gardien), Ait El Mouden (milieu) et A. Berrezkami (ailier) tirent leur épingle du jeu. Mais du côté nancéien, c'est vraiment la catastrophe. Comment cette équipe arrive à se maintenir en Ligue 1 depuis la saison 2005-2006 ? Vu le niveau affiché contre l'ASM, ce maintient tient de l'ordre du miracle. Pourtant quelques joueurs - très peu - élèvent le niveau : T. Ayasse (milieu et buteur tueur d'espoirs à la 120e), S. Puygrenier (défense) par exemple. A l'inverse, B. Monkandjou (buteur à la 106e) a multiplié les échecs devant le but, prolongeant ainsi le calvaire de la presse, obligée d'assister dans le froid à cette rencontre insipide. Un tortionnaire.

L'ambiance Coupe de France made in Minguettes


Mais le Petit Poucet a longtemps tenu le coup. Il a été courageux et a été soutenu par son public intenable. En effet, les supporters du quartier bien connu à l'échelle nationale, ont donné du boulot à la sécurité. Sortie d'escalier bouchée, jet de projectiles sur la pelouse. A défaut d'actions sur le pelouse, il y en avait dans les gradins.
La fin du match approchant, la sécurité s'organise. Sur ma gauche, un ponte du LOU signale que les forces de l'ordre se sont mis "en configuration envahissement de terrain". Ça promet.

Pour le coup, on n'a pas été dessus. Alors que les tribunes se vidaient, les quelques personnels de sécurité et techniciens (et moi) commencent à être pris d'une crise d'éternuements. Tout le monde tousse. Nos gorges commencent à faire mal et nos yeux à pleurer. Ah, le gaz lacrymogène. C'est toujours un plaisir. En même temps, la vue, 5 minutes plus tôt, d'un gros costaud habillé d'un gilet jaune fluo pleurant à chaudes larmes m'avaient mis la puce à l'oreille.

Finalement, on quitte le tribune presse en se raclant la gorge. L' AS Minguettes est éliminé et nous sommes fatigués et gelés. Triste sort pour ce club qui, vu leur courage affiché au cours de ce match, auraient mérité de se qualifier. Mais bon, ils auraient joué contre Troyes, autre mal classé de Ligue 1, qui a tout de même plus de ballon que Nancy.

Bref, je m'en souviendrai de ce match. Mes pieds aussi remarque.